La greffe de cartilage articulaire du genou: Pour qui? Comment? Quels résultats?
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La Greffe de Cartilage, de quoi parle t’on ?
Les lésions du cartilage articulaire sont des pathologies courantes. Leur traitement s’impose chez les sujets jeunes au niveau élevé d’activité physique et gênés par des douleurs, des gonflements ou des blocages. Face aux techniques traditionnelles comme le débridement, les microfractures ou les perforations de Pridie, l’autogreffe ostéochondrale a connu une diffusion croissante depuis les années 90, date de la diffusion de la technique chirurgicale de Matsusue par Laszlo Hangody.
Les résultats obtenus sur la douleur, les épanchements et le niveau d’activité à court et moyen terme liés à l’apport de cartilage hyalin au niveau de la lésion sont bien supérieurs à ceux du tissu fibreux de cicatrisation obtenu à partir des techniques traditionnelles précitées .
Il existe d’autres techniques de reconstruction cartilagineuse comme l’autogreffe de chondrocytes (AGC), avec ou sans matrice, ou en patch, qui semblent donner des résultats très encourageants, cependant, la Haute autorité de Santé, en décembre 2010, n’a pas conclu à un intérêt thérapeutique suffisant pour permettre son inscription à l’article L. 162-1-7 du Code de la sécurité sociale. L’usage de l’AGC n’est à l’heure actuelle pas possible en France. Versier et Dubrana précisent dans leur travail pour la Société Française d’Arthroscopie un arbre décisionnel de prise en charge des lésions cartilagineuses dans lequel la mosaïcplastie est préconisée pour des lésions mesurant 1 à 4cm2 de surface en zone portante. L’autogreffe ostéochondrale bénéficie d’une technique chirurgicale en un temps,en arthroscopie ou à ciel ouvert selon la taille et la localisation des lésions, et est la solution thérapeutique de restauration cartilagineuse la plus facilement accessible en pratique clinique courante.
Il est à bien comprendre que la situation permettant ces greffes de cartilage est une perte d’une petite zone de cartilage dans un genou globalement sain. Le contexte habituel est l’ostéochondrite dissécante ou la fracture d’os et de cartilage lors d’un traumatisme. L’usure liée à l’arthrose n’est par exemple non éligible à ce type de traitement.
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