La prothèse totale de hanche est une intervention fréquente (environ 140 000 implantations par an en France) rendue nécessaire le plus souvent par la dégradation de l'articulation coxo fémorale provoquée par l'arthrose (usure mécanique liée à l'âge, une dysplasie ou des déformations), par des phénomènes inflammatoires (arthrites), par une fracture du col du fémur ou enfin par une nécrose de la tête fémorale (défaut de vascularisation locale).
Dans tous les cas, la symptomatologie associe douleurs et enraidissement articulaires qui nécessitent dans un premier temps un traitement médical (antalgiques, anti inflammatoires, parfois infiltrations) et/ou kinésithérapique. Lorsque le patient n'est plus à soulagé et que le retentissement sur la vie quotidienne est important, il est envisagé la mise en place d'une prothèse.
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Son objectif est de remplacer la hanche à l'aide d'un pivot (la tige fémorale) implanté dans le fût fémoral et sur lequel est placée une tête qui va s'articuler avec une partie femelle placée dans le bassin (le cotyle). Le « moteur » articulaire que constituent les muscles n'est pas modifié et dépend donc de l'état préalable à l'intervention.
Il existe de nombreux modèles de prothèse totale de hanche comme il existe de nombreux modèles automobiles mais on peut les définir par trois paramètres principaux :
Le choix se fait en fonction de chaque patient et est guidé par son chirurgien.
La mise en place d'une prothèse totale de hanche peut se faire par différentes voies d'abord, passant en avant ou en arrière de l'articulation comme l'alpiniste peut utiliser différentes voies pour atteindre le sommet d'une montagne. Chacune a ses avantages et ses risques ; chaque chirurgien a une préférence pour l'une ou l'autre technique.
L'intervention a une durée variable selon les difficultés techniques rencontrées ; elle dure en moyenne une heure, le plus souvent sous anesthésie générale. Une rachianesthésie est également possible.
Comme toute intervention, la prothèse totale de hanche implique des risques osseux, vasculaires, trombo-emboliques (phlébite), infectieux et neurologiques ainsi que le risque de luxation (déboitement de la prothèse) et à long terme d'usure et de descellement. La durée de vie moyenne d'une prothèse est de l'ordre de 15 ans avec d'importantes variations pouvant dépendre de l'activité et de facteurs anatomiques.
La conduite automobile n'est en règle générale pas autorisée avant un à deux mois post-opératoires.
La reprise du travail pour les patients actifs est envisageable à partir du 45ème jour post-opératoire mais dépend de la profession exercée. La reprise sportive est possible à la fin du 3ème mois post-opératoire tout en recommandant de préserver la prothèse des chocs ou des micro-traumatismes répétés.
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