Réeducation post opératoire : chirurgie orthopédique Lyon
Les soins qui suivront une hospitalisation nécessitent une surveillance médicale et des soins techniques avec pour objectif d'accompagner le retour à domicile, de réduire les dépendances et de favoriser la réinsertion sociale et professionnelle.
La rééducation après une intervention orthopédique, est un élément majeur de la récupération fonctionnelle.
De sa qualité, dépend en partie la réussite d'une intervention. C'est pourquoi elle nécessite un contact étroit entre le chirurgien et le ou les personnes en charge de sa conduite. Le transfert d'informations peut se faire par l'intermédiaire de protocoles écrits ou par des consignes orales.
Le séjour en SSR (structure de soin de suite et de rééducation) n'est qu'une des options possibles ; en effet la rééducation à domicile ou au cabinet d'un kinésithérapeute libéral, est le plus souvent adaptée. Dans certains cas cependant, un départ en centre spécialisé peut être demandé soit pour répondre à des critères médicaux spécifiques, soit pour permettre une prise en charge sociale.
Les SSR se divisent en centres de rééducation fonctionnelle (CRF) et en centres de convalescence :
- Les premiers offrent une prise en charge multiple incluant la kinésithérapie, la balnéothérapie, l'ergothérapie etc.... et s'adressent préférentiellement à des pathologies nécessitant un nombre « d'unités de valeur de rééducation » élevé telles que les poly traumatismes, les changements de prothèse articulaire, les réparations de rupture du ligament croisé postérieur ...
- Les seconds, offrant essentiellement une séance de kinésithérapie quotidienne, succèdent à des interventions nécessitant une rééducation moins complexe où l'objectif principal est la reprise de l'autonomie, telles que la prothèse totale de hanche ou du genou.
Les séjours en SSR se justifient particulièrement lorsque le patient est isolé dans sa vie personnelle.
L'activité de SSR a pour objet de prévenir ou de réduire les conséquences fonctionnelles, physiques, cognitives, psychologiques ou sociales des déficiences et des limitations de capacité des patients et de promouvoir leur réadaptation et leur réinsertion.
L'hospitalisation en centre de rééducation n'est donc pas la suite nécessaire et obligatoire d'une intervention mais elle doit être anticipée et préparée dès la consultation préopératoire, en fonction des nécessités. L'objectif principal est de choisir un établissement adapté à la pathologie et au patient ; ce paramètre doit être prédominant par rapport aux autres critères tels que la proximité du lieu de vie habituel ou l'environnement local. Dans certains cas, la prise en charge peut être faite en ambulatoire ; si ce choix est souvent adapté à des patients jeunes et entourés à domicile, il peut se révéler beaucoup plus difficile, voire fatigant pour d'autres.
En fonction de la chirurgie, de l'âge, de la situation familiale et résidentielle, de l'enjeu professionnel ou social lié à la récupération fonctionnelle le chirurgien pourra évoquer l'opportunité d'une prise en charge en SSR. Avec l'accord du patient, il prescrira alors une demande de prise en charge.
C'est pourquoi les demandes de centre de rééducation formulées seulement au moment de l'hospitalisation, ont en règle générale très peu de chance d'aboutir De la même façon, une annulation de départ perturbe les planning des centres, très souvent mécontents de ces changements subits.
Le secrétariat dispose d'un outil informatique « Trajectoire » via Internet sécurisé, permettant d'identifier facilement le ou les établissements capables de prendre en charge le projet de rééducation, réadaptation, nécessaire à chaque patient et possédant toutes les compétences humaines ou techniques requises. La prise en compte des données géographiques permet d'identifier les établissements proches du domicile de la personne ou de celui de sa famille.
La demande d'admission est réalisée grâce à l'usage d'un formulaire décrivant les besoins du patient et se fait via Internet sécurisé ; pour une orientation la plus adaptée, elle se base sur une recherche multicritères dans un annuaire très détaillé des établissements. Le classement par région et par département des centres de soins de suite et de réadaptation (SSR), permet de croiser les critères de recherche et de répondre aux besoins. La demande effective d'admission est proposée à un ou plusieurs établissements de soins.
Faire une demande de prise en charge en SSR ne signifie pas pour autant que l'on disposera systématiquement d'une place. En cas de refus par manque de disponibilité, d'autres demandes peuvent éventuellement être faites auprès d'autres établissements à tout moment du parcours de soins mais sans aucune garantie d'admission. Par ailleurs certaines demandes de prises en charge en CRF (PTG, PTH ou ligamentoplastie du LCA genou) sont désormais soumises à accord préalable de la CPAM. Enfin, il arrive fréquemment que l'admission du patient ne soit pas notifiée avant l'hospitalisation voire même la fin du séjour prévue à la Clinique les centres de convalescence et de rééducation ayant à gérer au jour le jour leurs entrées et départs, qui au contraire des réservations « hôtelières », ne peuvent être programmés avec certitude puisque dépendant de l'état médical de chacun des patients.
L'organisation précise du séjour en centre spécialisé dépend des médecins y exerçant. L'obtention d'une chambre individuelle ou non, la durée exacte du séjour ne sont pas décidées par le chirurgien ou la clinique, mais par les responsables du SSR.
La rééducation ou la reprise de l'autonomie pouvant être plus ou moins rapide, la durée de séjour en centre pouvant varier de deux à plusieurs semaines. Comme dans le cas d'une prise en charge par un kinésithérapeute libéral, le plus important est la relation entre le chirurgien et le médecin rééducateur, qui, par leur collaboration, optimisent les résultats.
Au total il faut retenir que :
- Les rééducations à domicile ou en SSR sont toutes deux efficaces, le choix dépendant du cas de chaque patient.
- La demande d'admission dans un centre doit être formulée au plus tôt, si possible au moment de la consultation chirurgicale décidant de l'intervention.
- La clinique ou le chirurgien ne sont pas décideurs du lieu, de la date de départ ni des modalités de séjour, qui sont du seul ressort des centres spécialisés.
- Les réponses sont parfois obtenues au dernier moment et il faut s'attendre dans ce cas à partir du « jour au lendemain » dans un centre qui, grâce à sa médicalisation, permet d'assurer la qualité et le suivi des soins prodigués.
- Les demandes formulées trop tard ou les changements intempestifs d'avis ne permettent pas de favoriser un départ en centre de rééducation qui doit, dans tous les cas, être la suite logique d'une réflexion menée avec le chirurgien et l'équipe soignante prenant en compte tous les aspects médicaux et sociaux du patient.